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samedi 24 octobre 2009

COLLIMATION D’UN NEWTON

Définition :

La collimation c’est un alignement et une parfaite orientation des miroirs primaires et secondaires d’un télescope afin que toute la lumière entrant dans l’instrument converge le plus exactement possible vers le centre de l’oculaire.



Les étapes 1 et 2 permettent de corriger un alignement grossier en visuel des miroirs.


Etape 1 : centrage en visuel du miroir primaire :

La figure A montre le tube en vue de face. Reculez votre œil jusqu’à ce

que son image sur le miroir principal s’agrandisse, s’agrandisse…

produise un flash tout brillant. Vous êtes pile à deux fois la distance focale

du miroir principal, avant que l’image de votre œil ne s’inverse si vous

avez trop reculé. En gardant l’œil bien à la distance du flash et bien droit

dans l’axe du tube, par corrections successives sur les trois vis de

réglage, vous arriverez à obtenir que l’araignée et son image soient

totalement centrées dans l’axe du tube (figure B). Une fois obtenu, resserrez

modérément les trois vis de blocage du primaire.



Etape 2 : centrage en visuel du miroir secondaire :

L’opération est analogue mais cette fois ci, au travers du porte-oculaire.

Vous commencez par bien sortir le porte-oculaire en butée au bout de la

crémaillère, vous reculez votre œil d’environ 25 cm et bien dans l’axe du

porte-oculaire. Si l’image ressemble à la figure C, il vous faut alors agir

sur les trois petites vis de réglage du secondaire (Figure E). Par corrections successives vous arriverez facilement à bien centrer tout çà comme en figure D. Si vous n’arrivez toujours pas à obtenir l’image de la figure D, passez à l’étape3, les miroirs sont très mal alignés.






Ajustement au laser :

NB : démonter le barillet puis coller une pastille type œilleton de renfort

pour feuille de classeur, bien au centre du miroir primaire. Ce repère est

indispensable avec un œilleton de collimation ou un collimateur laser.

Attention : Ne jamais diriger le faisceau du laser vers les yeux, et ce même si le faisceau est réfléchi sur un miroir.


Etape 3 : Collimation du miroir secondaire au laser :

Insérer le laser dans le tube de la crémaillère et mettre en marche le laser. Avant d’examiner le tube optique, mettre une feuille de papier à l’avant du télescope pour voir dans quelle direction est réfléchi le faisceau du laser. S’ il n’y a pas de point rouge sur la feuille de papier, c’est que le retour du faisceau est sur le miroir secondaire. Si vous voyez un spot laser rouge sur la feuille de papier, cela signifie que votre télescope est considérablement décollimaté (Figure F).




Prenez note de la place du spot rouge pour ne pas placer votre œil dans cette direction. Remarquez le spot rouge sur la surface primaire Figure G. C’est le point de réflexion du laser. Le spot rouge doit être situé au centre de la surface du miroir primaire, au milieu de la pastille Figure G1. Si ce n’est pas le cas, comme sur la figure G, agir sur les vis de collimation du secondaire, voir Figure E plus haut.





Etape 4 : Collimation du miroir primaire au laser :

Observer le spot rouge directement sur la cible du collimateur laser Figure H.


Ajustez les vis de réglage du miroir primaire jusqu’à ce que le spot rouge de retour du laser soit confondu avec le faisceau de départ du laser Figure H1.

Quand cela est fait, il ne doit y avoir au niveau du plan à 45° qu’un spot rouge. Pour cela, il vous faudra procéder par étape à l’aide des vis qui se trouvent sur le barillet arrière du tube optique.

Desserrer les 3 vis de blocage, et par une série de tests, jouer sur les vis de pressions pour le réglage du miroir primaire.



L’ultime contrôle

De nuit, dans les environs du zénith vous pointez une étoile de magnitude 2 à 3. Vous poussez un peu le grossissement à 1,5 D (300x pour un 200 mm) et vous défocalisez légèrement. Vous agissez modérément sur les vis de réglage du primaire en

déplaçant l’image dans le sens de la flèche (Figure J) et vous vérifiez

à chaque fois que la concentricité s’améliore en amenant

l’image bien au centre de l’oculaire.

Si votre monture n’est pas motorisée ou que votre suivi n’est pas parfait, choisissez l’étoile Polaire.



V. Aurélien le 24 octobre 2009

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